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de la dispersion des rêves de l’Amazone suspendu, 2025

 

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Vue de l'exposition à la GALERIE L’ENVOLÉE, Champagné (72) « TRIANGLES AMAZONES ET AUTRES FIGURES GÉOMÉTRIQUES », exposition du 22 mai au 20 juin

Dimensions variables : 200 cm L x 200 cm l x 170 cm H
Plaque rectangulaire de verre réalisée en collaboration avec le maître-verrier Éric Boucher (174 cm L x 5 cm l x 2 cm), pièce mécanique (triangle automobile de suspension), sangles de contraintes issues du BDSM, chaine métallique, guirlande lumineuse, tapi de sol, projecteur vidéo, portant, ballons, structure métallique, socle bois composite

 

Une proposition poétique évoquant les conséquences dévastatrices [actuelles et à venir] de la crise climatique… et l’inaction, en ces temps troublés, de l’homme face à celle-ci.
 

•• NOTE : la proposition artistique de la dispersion des rêves de l’Amazone suspendu est un projet au long cours dont je présente ici une première version ; il s’agit de recherches préliminaires relatives à un projet de plus grande envergure (cf. le bref résumé ci-dessous dudit projet) sur lequel je reviendrai prochainement.  ••
 

Ci-dessous la description du projet global :
 

Dans la semi-pénombre des vidéo-projecteurs diffusent de manière coordonnée et alternativement des images sous-marines et silencieuses d’eaux fluviales (parfois altérées) symbolisant les pensées et les rêves toujours plus rares d’un fleuve suspendu…

UN FLEUVE ENTRAVÉ, SUSPENDU LA TÊTE EN BAS

Afin de lutter contre l’assèchement de nos sensibilités vis-à-vis de l’eau douce, j’imagine un fleuve rectiligne (constitué de verre fusionné) suspendu, contraint, la tête à l’envers.

Le long de l’Amazone – rectiligne du fait de sa posture inhabituelle – sillonne une guirlande lumineuse : celle-ci symbolise l’activité humaine constante et l’impossibilité pour le fleuve de se régénérer.

Le fleuve, interdit et sans possibilité d’action, est pendu à une pièce mécanique figurant le rôle central de l’homme, celui d’un libéralisme exacerbé, celui d’une industrie peu respectueuse du sort actuel du fleuve.

Suspendu la tête en bas, le fleuve rêve, cauchemarde, espère.

Sur les écrans qui l’encerclent, ses pensées apparaissent, se confrontent, se mêlent, s’amenuisent graduellement… En effet, si seul 0,5 % de l’eau sur Terre est douce, utilisable et disponible, alors l’« Amazone est le gardien de la santé de toute la planète…  » 


DE LA LENTE DISSIPATION DES RÊVES DU FLEUVE

Au nombre de 5 (en écho au cinquième du débit fluvial du monde que représente à lui seul l’Amazone), les écrans scintillent, fonctionnent alternativement.

Au fil de l’exposition, la fréquence des rêves et leur durée se dissipent peu à peu. 

La qualité de ces images est finalement secondaire : seule compte leur présence, la persévérance de l’activité onirique de l’Amazone…

La réactualisation de ces rêves, leur maintien dépend de la volonté de l’homme de réduire un jour prochain sa pression sur le monde : ainsi, échappant à l’actualité de son sort de « fleuve suspendu », celui-ci pourra regagner son lit et, à nouveau, profondément, sereinement rêver.

— Si les fleuves ne rêvent plus, comment le pourrions-nous encore…


 

© Jean-Arneau Filtness 2025

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